samedi 16 avril 2011

Des livres qui s'ouvrent tandis que d'autres se ferment!

Nous sommes jamais préparé à la perte d'une personne.
Quand cette perte survient, on est extrêmement bouleversée et confuse.
On se sent perdue, déroutée;on est en colère et on a peur. 
Les premières heures du deuil et du chagrin nous sollicitent néanmoins
a prendre nombre de décisions et beaucoup de tâches à accomplir.
Nous n'avions pas conscience de ce qu'on a tant qu'ont la pas perdue.

Tout ce qu'on n'a pas eu le temps de faire avant,ça prend deux fois plus de temps à faire après : 
prendre le temps de dire: Je t'aime, toucher,se coller,faire une accolade,mettre de la crème sur les mains d'une grand-maman, passer du temps avec nos proches,aller ensemble à un endroit qu'on s'était promis de visiter.
Bref, faire tous ces petits gestes dans lesquels l'amour va passer.
Que fait une mère à son enfant qui pleure parce qu'il a mal ? Elle va embrasser le bobo. 
Nous devons apprendre à embrasser la souffrance,la reconnaître pour panser cette blessure. 
Ce n'est pas seulement la personne qui n'est plus là, c'est tout ce qu'on faisait ensemble.

Une fois seule,ont peut vivre leurs perte et trouver des éléments qui 
nous aident à mieux apprivoiser l'absence. 
Si tu a besoin de porter le vieux chandail du défunt,fait-le,C'est la même chose pour les photos :si tu sens que tu en 
a de besoins,gardes-les.Si ça te met à l'envers, enleve-les.

Le travail de deuil,c'est aussi exprimer sa peine,la traduire par des gestes et des mots.
Certains sentiront le besoin d'écrire un journal ou d'écrire une lettre au disparu,de chanter une chanson,d'écrire 
des poèmes.D'autres vont trouver un apaisement dans la prière,la méditation,la musique,l'encens. 
On peut avoir envie de confectionner un scrapbook ou un album à la mémoire du défunt et d'en faire partager toute la famille. 
On peut aussi se regrouper pour se rappeler ce que le défunt nous a légué et pour tirer des leçons de notre relation : ce sont des héritages qui transcendent la mort. 
Certains trouveront un réconfort en plantant un arbre ou des fleurs en mémoire du défunt ou en allant marcher dans la nature. D'autres souhaiteront créer un site Internet en sa mémoire. 
Chacun de ces gestes est un rituel qui peut avoir une fonction thérapeutique.

Les enfants peuvent aussi avoir besoin de participer à un rituel, à leur mesure. 
On peut leur suggérer de faire un dessin et de le laisser dans le cercueil, de donner un toutou,de toucher le défunt. 
L'important est de ne jamais forcer l'enfant.
C'est à un véritable travail émotif, long et difficile, que l'endeuillé doit se soumettre s'il veut arriver à surmonter sa souffrance. 
Ce travail ne conduit pas à l'oubli, mais à intérioriser le disparu dans sa pensée,où son souvenir cesse d'être douloureux.
Guérir de son deuil, c'est accepter d'y plonger.

L'exposition et la visite au corps notamment est un rituel qui a un sens :ça permet de 
revoir la personne une dernière fois,de prendre conscience du changement d'état, 
d'échanger avec les proches;c'est une occasion de vivre l'émotion et de la partager. 
Des livres qui s'ouvrent tandis que d'autres se ferment.


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